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Pour commencer : dissocier productivité et heures passées à travailler 

Le fait de travailler de longues heures est valorisé depuis des générations. Mais à l’ère du numérique, où le travail intellectuel domine, la quantité d’heures n’est plus un indicateur fiable de performance. Passer 12 heures (ou plus !) au bureau n’a aucun sens si la moitié de ce temps est gaspillée en distractions, réunions inutiles ou micro-tâches sans impact. Ainsi, il est tout à fait possible d’être efficace en réduisant de moitié ses heures de travail. 

D’ailleurs, selon une étude menée par EY, la mise en place de la semaine de 4 jours a permis à la filiale japonaise de Microsoft d’enregistrer une hausse de 40 % de la productivité après un mois ! Et il existe bien d’autres exemples. 

De l’importance de prioriser

Les entrepreneurs les plus efficaces maîtrisent un principe fondamental : toutes les tâches ne se valent pas. La loi de Pareto (ou règle des 80/20) est souvent citée : 20 % des actions produisent 80 % des résultats. Identifier ces 20 % est la clé pour être plus productif.

Il faut donc prioriser les tâches à forte valeur ajoutée, plutôt que de remplir son emploi du temps par réflexe, et allouer des créneaux de “deep work” (travail profond sans distraction) à ces tâches. Le reste doit être automatisé, délégué ou tout simplement éliminé.

Le repos comme catalyseur

Travailler moins, c’est aussi prendre soin de son énergie mentale et physique. On sait que la fatigue nuit à la créativité, à l’efficacité et à la motivation. Les entrepreneurs à succès comprennent que leur cerveau est leur principal outil, et qu’il est donc important d’en prendre soin. Pour fonctionner de manière optimale, chacun a besoin de repos ! 

Sur ce sujet, une étude américaine menée par le Center for Disease Control and Prevention a montré que les heures prolongées entraînent un risque 33 % plus élevé de développer des maladies cardiovasculaires, et une augmentation de 20 % des cas d’anxiété et de dépression. 

D’où l’importance d’intégrer dans son emploi du temps des moments de récupération : siestes, pauses, activités physiques, loisirs… Ces moments ne sont pas du temps perdu, car ils permettent de se nourrir et/ou de recharger ses batteries. 

Utiliser les outils de gestion du temps

Besoin de renforcer votre productivité ? Pensez à utiliser des outils de gestion du temps comme la méthode Pomodoro, qui vise à rester concentré à 100% sur une seule et unique tâche pendant 25 minutes (appelée session). Une courte pause sépare chaque session. Puis une pause plus longue intervient après plusieurs sessions. 

Fixez-vous également des objectifs clairs et spécifiques, et accordez-vous des pauses régulières pour rester concentré. Évitez tout ce qui peut distraire et disperser : ouvrir sa boîte mail toutes les 30 minutes, regarder son téléphone, etc. Et si vous sentez que votre attention se relâche, ne forcez pas : personne n’est productif en l’absence de concentration. 

La discipline du « non »

Enfin, travailler moins passe par une compétence essentielle : savoir dire non. Non aux projets qui n’apportent pas de valeur, non aux collaborations qui prennent de l’énergie, non à l’illusion de devoir tout faire soi-même. C’est en étant sélectif que l’on préserve son temps et sa concentration.